A propos de ce blog...

J'ai toujours adoré les vide-greniers. C'est peut-être mon côté Picsou, repartir avec une guitare payée 20 euros parce qu'il "lui manquait des fils" (sic) qui en vaut 300 et qui sonne comme du feu de Dieu ? Peut-être mais pas seulement. Les vide-grenier, à cette époque où l'on trouve absolument tout ce qu'on veut tout de suite, si la carte bleue va bien s'entend, constituent le seul endroit où l'excitation de la rareté, le coup de coeur du hasard m'envoient encore ces douces endorphines...

J'y laisse mon nez fureter dans les cartons, je repars souvent avec des disques que je laisse s'entasser (Out Of Time de REM à 50 centimes, autant l'avoir - ce genre de trucs - et dernièrement une compilation de Lavilliers, c'est dire...), et parfois avec de petits bijous, vaniteux trésors qui ne valent pas un clou rouillé mais - voyez - c'est beau un clou rouillé, non ? Une pochette en gros carton, un disque qui sent le planteur à force d'avoir tourné dans des soirées qu'on imagine lointaines et lascives...

Parfois bien sûr c'est le jackpot : Maiden Voyage de Herbie Hancock, version originale Blue Note US, et cette impression que mon petit bonheur ne gêne en rien celui des autres.

Ici, aux Antilles, vide-grenier se dit vidé kay-la, d'où le titre de ce nouveau blog. A 7000 km de la France Hexagonale, vous imaginez bien que la musique venait plus facilement d'Haïti, des Etats-Unis que de Londres ou Paris. Même le kitsch a ici une autre saveur...

Il y en a évidemment moins qu'en France, sur ce petit caillou de 110 km2, mais il y a également deux mines d'or, les Cash Express et Cash Converter du coin : les vinyles comme les CD n'y coûtent rien, et on y retrouve, outre une pelletée de zouk, les témoins des baba-cools des années 70 venus humer l'herbe locale (Phallus Dei d'Amon Düül, mais oui !)... Je m'éclate donc à fouiner dans une histoire qui n'est pas la mienne, et tant mieux si je n'y trouve pas 12 exemplaires de Breakfast In America à chaque visite...

Je posterai ici mes trouvailles, mais pas seulement - également mes trésors passés - du moins ceux qui ont fait le voyage avec moi. La plupart du temps en vinyle, parfois en CD lorsque ceux-ci sont introuvables et/ou non reédités.

An lot soley !

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